Maskou et Sumo, les chiens du Président Jacques Chirac

Maskou et Sumo, les chiens du Président Jacques Chirac

Jacques Chirac, président de la République française de mai 1995 à mai 2007, est un homme à chiens, et cela ne date pas uniquement de ses 14 années passées à l’Élysée. D’ailleurs, en 1992, alors qu’il n’était encore que Maire de Paris, il avait nommé Ducon le magnifique Braque d’Auvergne qui lui avait été offert par... Valéry Giscard d’Estaing, expliquant avoir choisi le nom du chien en « hommage » à l’auteur du cadeau. Il faut dire que la relation entre les deux hommes fut maintes fois conflictuelle, le summum étant atteint en 1976 lorsque Chirac, alors Premier Ministre de Valéry Giscard d’Estaing, décida de démissionner.

 

En 1987, alors qu’il était à nouveau Premier Ministre, la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal offrit à Jacques Chirac Maskou, un Labrador mâle de couleur noire. Le chien fit son entrée à l’Élysée avec son maître en 1995 et le suivait partout, jusqu’à se déplacer avec lui en voiture. Il décéda en 2006, à 19 ans, des suites d’une hypertrophie cardiaque.

 

Dévasté par la perte de son fidèle compagnon, Jacques Chirac dérogea à la coutume voulant que les chiens des présidents en exercice soient enterrés au cimetière pour chien d’Asnières.

 

Ce dernier est le plus ancien cimetière animalier au monde. Il fut créé en 1899 à l’initiative de la journaliste féministe Marguerite Durand et de l’auteur George Harmois. Y sont enterrés des chiens ayant marqué l'histoire, comme Rintintin, chien star du cinéma, Barry, le chien sauveteur des Alpes, les chiens de célébrités comme Alexandre Dumas et Sacha Guitry, mais aussi les fidèles compagnons de milliers d'anonymes. Les Présidents de la République ont donc suivi cette coutume pour leurs propres animaux, sauf Jacques Chirac, qui parvint à faire en sorte que Maskou soit enterré au pied d’un arbre dans le parc de l’Élysée.

 

Peu de temps avant de quitter le Palais, le Président tâcha de se consoler en accueillant un chien mâle d’une race qu’il appréciait tout particulièrement : le Bichon Maltais. En référence à sa passion pour ce sport de lutte japonais qui le fascinait, Jacques Chirac décida de nommer son nouveau protégé Sumo.

 

Malheureusement, Sumo eut du mal à s’adapter à la vie d’après, et plus spécifiquement à la vie dans un appartement parisien, si éloignée des grandes pelouses de l’Elysée dans lesquelles il pouvait facilement dépenser son énergie. Il finit même par mordre son maître en 2009, ce qui conduisit ce dernier à s’en séparer.

 

La même année, sa femme Bernadette et son petit-fils Martin lui offrirent pour son 77ème anniversaire un deuxième Bichon Maltais, une femelle cette fois, nommée Sumette. Ce « cadeau » lui fut officiellement remis lors d’une émission (« Vivement Dimanche », présentée par Michel Drucker) qui lui était consacrée. La chienne est toujours en vie et a pris ses appartements quai Voltaire, avec le reste de la famille.

 

 

(Source de l'image : Le journal des femmes)